Décès en 1915

Décès de Elie CAZANOVE (28 juillet 1867 – 4 janvier 1915)

Né le 28 juillet 1867 à Névian, Elie Cazanove suit des études en médecine, avant de devenir médecin comme son père Adolphe (né à Armissan). Cet homme grand pour l’époque (1m73) est engagé conditionnel à la Mairie de Carcassonne le 31 octobre 1887. Il obtient ensuite un sursis de trois années avant le rejoindre son régiment en 1890. Passé dans la réserve, il devient médecin auxiliaire en 1892 à la 16ème section d’infirmiers (Perpignan) puis au 81ème Régiment d’Infanterie (Montpellier). Il est nommé aide major de 2e classe en 1894, se marie avec Charlotte Anne Marie Jeanne Gastilleur en août 1896, accompli une période d’exercices au 212ème Régiment d’Infanterie de Perpignan en octobre 1897, puis devient médecin aide-major de 1ère classe en 1903. Il accompli une période d’instruction au 17ème Régiment de Dragons en 1901, puis une période d’exercices au 143ème Régiment d’Infanterie en 1912. Enfin, il devient chef de l’hopital temporaire n°28 et du n°5, et rejoint l’hopital temporaire n°12 de Castelnaudary juste après la mobilisation le 21 août 1914. Il décède à Carcassonne, en soldat, le 4 janvier 1915 à l’âge de 47 ans. Ses obsèques se déroulent le 6 janvier 1915 à 8 heures à la paroisse St Michel de Carcassonne, avant d’être inhumé au cimetière de Névian (Caveau Alary-Cazanove-Gastilleur). Il avait deux enfants, Medeleine Anna Caroline, née à Carcassonne le 5 avril 1899 et Paul Adolphe Eloi, né aussi à Carcassonne le 29 février 1904.
Sa fiche matricule signale diverses localités où il a habité, successivement Névian, Montpellier (novembre 1891), Paris, rue Crébillon (mars 1894), Névian (avril 1894), Carcassonne au 65 (ou 91 ?) rue Barbès (juillet 1897).
Parallèlement à sa carrière militaire, il fut médecin adjoint de l’hopital et du service de radiologie, Président de la Société d’Obstétrique et de Gynécologie de Toulouse. Dans sa séance du 15 janvier 1915, le Président de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, Mr Guiraud, annonce la mort du Dr Elie Cazanove, membre de ledite société depuis 1898 (15 ans !). Il fut également vice-président de (1904). En 1893, il a écrit sa thèse de médecine (87 pages) imprimée chez Hamelin frères à l’imprimerie centrale du Midi : “Des conditions de l’antisepsie et de l’asepsie à la campagne”. Mesdames Cazanove verseront 200 francs en 1921 pour l’érection du monument aux morts de Névian.

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Décès de Gustave CASSAN (7 février 1885 – 5 janvier 1915)

Né le 7 février 1885 à Névian, sans doute dans l’actuelle rue de Nobles, Gustave Cassan est engagé volontaire pour 3 ans en octobre 1905 à la Mairie de Narbonne pour le 100ème Régiment d’Infanterie à Tulle. Il devient caporal en septembre 1906, puis sergent en mars 1908. Il se marie avec une institutrice Mlle Gouiry (à l’Ecole de la rue d’Arago à Narbonne) durant les vacances de Pâques 1908. Rappelé à la mobilisation, il est incorporé le 11 août 1914 au 80ème Régiment d’Infanterie de Narbonne, et meurt au combat le 5 janvier 1915 à Auchy la Bassée (devenu Auchy les Mines en 1926, Pas de Calais). Son corps sera réinhumé en novembre 1921 dans le cimetière de Narbonne. Ce sera le seul des trois instituteurs du Collège de Narbonne tués au combat à reposer en terre narbonnaise.
Il était entré à l’Ecole Normale primaire de Carcassonne en octobre 1902, et sorti major de sa promotion en juillet 1905 après avoir obtenu son brevet supérieur (juillet 1905) et son certificat d’aptitude pédagogique (juillet 1906). Nommé instituteur stagiaire à Roquefeuil (mai 1905), instituteur adjoint à Ouveillan (octobre 1906), titularisé en janvier 1907, et nommé instituteur délégué à titre provisoire puis définitif au Collège Victor Hugo où il réside dès juin 1908. Son séjour à l’Ecole Normale est particulièrement éloquant : “excellente conduite, caractère droit, franc et aimable, très bonnes manières, application constante, esprit précis, ouvert à toutes les formes de l’activité intellectuelle, aptitude à l’enseignement très marquée, sens accusé de l’enseignement méthodique, de l’autorité et du goût”. Le Directeur de l’Ecole Normale précise même qu’il “sera partout à sa place, même dans une classe nombreuse et difficile. Il fera un excellent adjoint dans une école en ville”.
A noter un courrier daté du 31 décembre 1906 du Maire d’Ouveillan qui proteste auprès de Monsieur l’Inspecteur d’Académie contre le départ de Gustave Cassan vers un nouveau poste : “je proteste contre le déplacement de Mr Gustave Cassan, instituteur adjoint, qui a montré pendant le dernier trimestre 1906 toutes les qualités désirables pour un membre du personnel enseignant. L’administration municipale désire garder cet instituteur”. Enfin, l’inspecteur primaire termine ainsi son rapport d’inspection en date du 19 janvier 1907 : “Mr Cassan est un jeune maître plein de bonne volonté, qui a l’habitude de faire des expériences de sciences, qui se tient et se conduit bien. Il est fort apprécié par les familles et les autorités locales. Intelligent et consciencieux, il fait sa classe avec zèle et obtient des résultats satisfaisants. Il y a lieu de lui envoyer une lettre de félicitations. Note 15/20”
Son nom est gravé sur le monument aux instituteurs de l’Aude morts durant la guerre de 1914-1918 à l’Académie de Carcassonne. Il figure également sur le Livre d’Or de la Ville de Narbonne. Son petit frère Ludovic deviendra lui aussi instituteur, puis sous-préfet de l’Aude et enfin 1er adjoint au Maire de Narbonne. Ludovic repose au cimetière de Névian avec ses parents, Louis et Marguerite Laffon.

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Décès de Ludovic GLEIZES (15 juin 1894 – 4 février 1915)

Ludovic Gleizes est né à Névian, le 15 juin 1894 avant que ses parents ne quittent le village pour s’installer à Raïssac d’Aude. Bourrelier de son état, il est incorporé 5 septembre 1914 au 8ème Régiment d’Infanterie Coloniale (basé à Toulon) et fait donc partie de cette malheureuse ‘’Classe 14’’ qui connu le feu a tout juste 20 ans.

Après quelques semaines d’instruction, il part sur le front le 28 novembre 1914 et il décède le 4 février 1915, tué à l’ennemi à Massiges dans la Marne, et porté disparu. Les journées du 3 et du 4 février ont vu les deux régiments coloniaux engagés perdre la moitié de leurs hommes (41 officiers et 2135 hommes tués en 48h !). Les raisons invoquées pour une telle boucherie seront le manque d’instruction dans l’emploi des grenades, les liaisons incertaines entre l’infanterie et l’artillerie, l’insuffisance de ravitaillement de l’artillerie lourde, l’épuisement des combattants et enfin, la saison. Son nom est gravé sur monument aux morts de Canet d’Aude, et a été rajouté sur le monument aux morts de Névian, sur une plaque individuelle à l’arrière de l’obélisque.

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Décès de Pierre NORMAND (29 juin 1894 – 18 mars 1915)

Né le 29 juin 1894 à Narbonne, Pierre Normand fait également partie de la ‘’Classe 14’’. Il va devancer son appel au régiment, en s’engageant volontairement dès juin 1910 à 16 ans (!) à la mairie de Brest pour le 2ème dépôt des Equipages de la Flotte. Il devient donc apprenti marin le 29 juin 1910, puis matelot de 2ème classe électricien le 15 février 1912. Le navire sur lequel il va servir fera partie de la protection des troupes d’Algérie en août 1914, puis sera envoyé aux Dardanelles fin septembre 1914.
Les registres militaires signalent la mort de Pierre Normand le 18 mars 1915 à bord du Suffren, tué à l’ennemi, atteint par un obus dans la casemate babord arrière dans le détroit des Dardanelles, à Chanak (presqu’ile de Gallipoli). Sa citation à l’ordre de l’armée navale rappelle qu’il formait l’armement d’une tourelle de 16 babord arrière et qu’il a été tué glorieusement à son poste de combat, en faisant bravement son devoir. Il a été décoré de la Médaille militaire à titre posthume.

Le Suffren, long de 128 mètres, était le navire amiral d’une escadre de quatre cuirassés français qui participa aux opérations navales dans les Dardanelles. Pendant l’attaque du détroit des Dardanelles le 18 mars 1915, le Suffren fut gravement endommagé par l’artillerie turque qui causa des voies d’eau, rendant les canons inopérants. Il réussira à rallier Malte pour effectuer des réparations.

Plusieurs mois plus tard, alors qu’il fait route vers Lorient pour se ravitailler, sans escorte, ralenti par le mauvais temps et les dégâts causés aux Dardanelles, il est torpillé le 26 novembre 1916 au large de Lisbonne par un sous-marin allemand U-52, emportant en quelques secondes par le fond ses 648 membres d’équipage.
Le dernier domicile connu de Pierre Normand est à Narbonne, place Cassignol.

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Décès de Julien PIQUE (2 juillet 1895 – 3 juin 1915)

Même si le nom des frères Pique n’apparaît pas sur le monument aux morts, le cimetière revèle sur une tombe une plaque à leur mémoire. Nous n’avons à date aucune information pouvant relier la famille Pique à Névian à part cette tombe, qui est pourtant fleurie tous les ans à la Toussaint. C’est pour cette raison que nous avons tenu à les associer aux 43 soldats de Névian dont le nom est inscrit sur le monument aux morts local.

Julien Pique était l’ainé des deux frères, il était né le 2 juillet 1895 à Cerbère (66). Les parents habitaient à l’époque dans le quartier de la gare à Cerbère et le père était cantonnier sans doute au chemin de fer. Julien a habité à Montagnac dans l’Hérault, c’est en effet son dernier domicile connu.

Il était matelot de 2ème classe timonier à bord du mouilleur de mines Casabianca. Dans la nuit du 3 au 4 juin 1915, à l’occasion d’une opération de mouillage de mines décidée entre les commandants de l’Euryalus et du Casabianca, le Casabianca heurte une mine à l’entrée d’une baie de la mer Egée, entre Mitylène et le golfe de Smyrne (Grèce). Le Capitaine de frégate de La Fournière, commandant le Casabianca, l’enseigne de vaisseau Lardier et 64 marins de l’équipage sont recueillis par un destroyer anglais. Il est possible que d’autres survivants aient pu gagner la côte et prisonniers des Turcs.

Malheureusement, Julien Pique disparait avec le navire et 85 officiers et matelots. Le 6 août 1915, le Casabianca sera cité à l’Ordre de l’Armée « Le CASABIANCA frappé par une mine au cours d’une opération de mouillage de mines dans la nuit du 3 au 4 juin 1915, a sombré glorieusement avec les deux tiers de son équipage ».

Julien Pique n’avait même pas 20 ans… Son nom figure sur les monuments aux morts de Lignan sur Orb (34) et de Thézan les Béziers (34).

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Décès de Emile PAUL (25 janvier 1884 – 6 juin 1915)

Emile Jules Louis Paul Paul était né à Névian le 21 janvier 1884. Agriculteur propriétaire, il habitait St Nazaire à la date du conseil de révision, comme ses parents, Paul Aimé et Louise Sériège. C’est la raison pour laquelle on peut encore voir l’épitaphe à sa mémoire sur le caveau familial où reposent ses parents, au cimetière de St Nazaire d’Aude. Il effectue son service au 100ème régiment d’infanterie dès octobre 1905 avant de passer dans la disponibilité en septembre 1907, certificat de bonne conduite accordé. A la mobilisation, il est rappelé en tant que réserviste et incorporé au 280ème régiment d’infanterie de Narbonne où il arrive le 13 août 1914. Il devient ensuite caporal en octobre 1914. Il est tué à l’ennemi devant le secteur de Noulette (Pas de Calais) le 6 juin 1915, il avait 31 ans.

Emile Paul a sans doute croisé Louis Barthas, qui tous deux étaient caporaux au 280e régiment d’infanterie de Narbonne. Il suffit de lire les pages des Carnets de Barthas (début du 5e cahier) pour mieux ressentir ces terribles journées de mai juin 1915 dans le secteur de Notre-Dame de Lorette. De courts extraits datés du 2 juin et des 5 journées suivantes : “Quelques centaines de mètres plus loin, nous atteignîmes le village presque abandonné d’Aix-Noulette, dernier vestige de la civilisation. A partir de là c’était la terre de la désolation. (…) C’était sans doute pour nous habituer au rugissement des canons, aux relents de chair pourrie, aux grosses mouches empoissonnées, aux poux, aux vers, aux rats, tout ce qui grouille, se repaît, immonde, dans les charniers. (…) Un million de coups de canon en 24 heures ! et sur une surface de quelques kilomètes carrés seulement. Sur ce chiffre fantastique, d’obus lancé de tout calibre, cinquante, cent mille peut-être tombèrent dans le bois où nous nous trouvions (…).”

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Décès de Edmond RIVIERE (23 février 1876 – 22 juin 1915)

Né à Névian le 23 févier 1876, Edmond Rivière est cultivateur lorsqu’il passe son conseil de révision en 1896. On est alors loin de la guerre de 1914/1918. Il est dirigé le 16 novembre 1897 comme soldat de 2e classe au 17e régiment d’infanterie de Béziers où il passe soldat de 1ere classe en janvier 1899. Il suit une formation de brancardier en 1899/1900. Certificat de bonne conduite accordé, il passe dans la disponibilité en septembre 1900 au régiment d’infanterie de Narbonne.Il est ensuite réformé en 1903 pour hernie inguinale double par le conseil de réforme de Narbonne, mais il sera rappellé à la mobilisation en août 1914. Le conseil de révision revoit son jugement et décide d’envoyer Edmond Rivière au 24e régiment d’infanterie coloniale de Perpignan en décembre 1914 (1ère escouade).Il est mobilisé du 2 juin 1915 au 22 juin 1915, date de son décès à l’age de 39 ans. Les documents officiels mentionnent qu’il est mort de maladie contractée en service, à l’hopital complémentaire Valmy à Ste Menehoulde (51), en Argonne, où il sera enterré. Sa tombe existe toujours, la famille la visitant encore très régulièrement.Il était marié avec Caroline Augustine Marie Soulié à qui il a écrit le 29 mai 1915, quelques semaines avant sa mort: “Chère Augustine, Je crois bien que je serai désigné pour partir mercredi prochain. Voici comment celà va se passer : il faut pour notre compagnie 75 hommes, donc nous sommes 90 désignés, moi je suis les 82 mais il faut croire qu’il y a n’a qui déjà se sont fait biffer du tableau : les hommes dont les familles sont chargées de 5 enfants. Celà fait que moi je puis être du nombre. Maintenant tu dois te dire comment celà va que je parte (…)”

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Décès de François ARNAUD (9 juillet 1882 – 11 août 1915)

Agriculteur né le 9 juillet 1882 à Névian, François Arnaud fait son service militaire en 1903 au 15ème Régiment d’Infanterie à Albi jusqu’en avril 1905 où il rejoint son foyer, car devenu « fils unique d’un père septuagénaire ». Sur le recensement de 1901, la famille est signalée habitant à la barrière de Villedaigne. A cette date, la famille est composée des parents de François, Pierre Arnaud (66 ans, propriétaire, patron) et Marie Alby (58 ans), Arnaud lui-même (le fils, qui a 19 ans) ainsi que Armand (6 ans) et Marcel (3 ans) Denjean, signalés comme étant les petits fils. Arnaud passe ensuite dans la réserve au Régiment d’Infanterie de Narbonne en octobre 1906. Le 8 juillet 1909, il est classé non affecté dans l’administration des Chemins de Fer du Midi comme équipier à Narbonne. Il accompli ensuite une période d’instruction du 16 au 27 octobre 1910 dans la 7ème section des chemins de fer de campagne d’où il démissionne le 17 décembre 1912 et entre dans le droit commun (pièces du dossier introuvables au 26 décembre 1912).Il est rappelé à la Mobilisation et incorporé au 4ème Régiment d’Infanterie Coloniale à Toulon le 13 août 1914 avant de passer au dépôt des corps mixtes coloniaux à Cherbourg le 15 octobre 1914, puis au Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc le 15 juin 1915. Il trouvera la mort au combat deux mois après, le 11 août 1915 à Boesinghe, au Nord d’Ypres sur le canal de l’Yser, en Belgique. Il avait 33 ans.La veuve Arnaud recevra un diplôme d’honneur des militaires morts pour la Patrie, le 27 septembre 1917, des mains du Maire de Névian. Une plaque à sa mémoire est d’ailleurs positionnée sur le fronton du caveau familial à Névian.

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Décès de Etienne BARDIES (12 août 1890 – 11 septembre 1915)

Né le 12 août 1890 à Saint-Martin de Caralp, près de Foix (09), Etienne Bardiès était boulanger et habitait à l’âge de sa conscription à Mazerolles du Razès, près d’Alaigne. Engagé volontaire pour 5 ans le 18 novembre 1909 à la mairie d’Alaigne, il part pour le 4ème Régiment d’Infanterie Coloniale à Toulon où il arrive le 22. Il devient soldat de 1ère classe le 1er juin 1911, avant de partir en Cochinchine du 15 septembre 1911 au 1er décembre 1912, puis au Cambodge du 2 décembre 1912 au 31 octobre 1913 où il devient caporal le 25 octobre 1913. Il repart ensuite en Cochinchine du 1er novembre 1913 au 29 août 1914, alors que la mobilisation a sonné en France métropolitaine. Le 30 août 1914, il part pour le Tonkin jusqu’au 23 décembre 1914. Il passe d’ailleurs au 6ème Régiment d’Infanterie Coloniale de Lyon le 2 octobre 1914. Il lutte enfin contre l’Allemagne dès le 24 décembre 1914, devient sergent le 18 janvier 1915, et passe au 2ème Régiment Colonial mixte de marche le 5 mai 1915.

Il a 25 ans lorsqu’il est tué à l’ennemi le 10 septembre 1915 à Souain, dans la Marne, lors de la grande offensive de Champagne décidée par Joffre où le front est tenu par la 4ème armée de Langle de Cary. Souain, village ravagé par la guerre, deviendra en 1950 Souain Perthes lès Hurlus. Le peintre François Flameng a d’ailleurs immortalisé ses territoires durant la Grande Guerre sur ses toiles.

Le 2ème Régiment d’Infanterie Coloniale règlera le 15 décembre 1915 à Mr Bardiès père la somme de 200 francs à titre de secours. Le 27 septembre 1917, le Maire de Névian remettra le diplôme d’honneur des militaires morts pour la Patrie à Mr Bardiès père.

Son nom figure également sur le monument aux morts et sur le Livre d’Or de Mazerolles du Razès (11) ainsi que sur la plaque de l’église de Roumengoux (09), alors que sa tombe serait à la Nécropole Nationale de Soupir ville (tombe 1870, à confirmer). Nous ne connaissons pas à cette date le lien exact des Bardiès avec Névian, à part ce diplôme qui atteste que le père Bardiès habitait la commune en 1917.

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Décès de Paul SINGLA (26 septembre 1878 – 19 septembre 1915)

François Paul Singla était né à Névian le 26 septembre 1878, la famille est signalée habitant au quartier du Cros sur le recensement de 1901. Paul était cultivateur, tout comme son père. Dirigé le 15 novembre 1899 au 143ème Régiment d’infanterie (Carcassonne ou Castelnaudary), il devient soldat de 1ère classe le 18 juin 1902 avant d’être renvoyé dans la disponibilité le 16 septembre 1902 comme réserviste au 80ème Régiment d’Infanterie de Narbonne. Il accompli deux périodes d’exercices, en août et septembre 1905 au 100ème Régiment d’Infanterie à Tulle et en mai 1909 au 80ème Régiment d’Infanterie à Narbonne avant d’être versé dans l’armée territoriale le 1er octobre 1912.Il est rappelé à la mobilisation et incorporé au 125ème Régiment Territorial d’Infanterie (où il avait effectué une période d’exercices en juin 1914). Il sera en Algérie du 4 août au 7 octobre 1914, puis rentrera en France du 8 octobre au 2 novembre, où il incorporera le 280ème Régiment d’Infanterie de Narbonne. Blessé le 3 juin 1915 (fracture du cubitus), il décède par suite de blessures de guerre le 19 septembre 1915 à l’hôpital militaire n°1 du Mans (Sarthe).Le 14 novembre 1916, le Maire de Névian remettra à sa « fiancée avec enfant reconnu » Noémie Iché (de Bizanet) avec qui il s’était marié en juin 1914, le diplôme d’honneur des militaires morts pour la Patrie. A titre de secours immédiat, le 125ème Régiment Territorial d’Infanterie payera la somme de 250 francs à la veuve.

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Décès de Ernest MARTY (20 août 1894 – 24 septembre 1915)

Né à Cuxac d’Aude le 20 août 1894, Ernest Marius Marty résidait à Raïssac d’Aude en tant que domestique. Ce petit blond aux yeux bleus fait partie de la classe 1914 et sera incorporé le 4 septembre 1914 au 24ème bataillon de chasseurs à pied de Villefranche sur Mer. Il devient caporal le 16 mars 1915, mais décède des suites de blessures de guerre à l’hôpital alsacien de St Morin, le 24 septembre 1915. Il venait d’avoir 21 ans. On sait qu’il fut blessé le 18 septembre 1915 au Braun-Kopf, près de Colmar dans les Vosges (plaie thoracique abdominale par éclat d’obus, pneumothorax, septicémie péritonéale). Il est enterré au cimetière militaire de St Amarin (Alsace) en A7, tombe 91. Intégrée à l’Empire allemand après la guerre de 1870, Saint-Amarin fera partie des rares communes alsaciennes libérées par l’armée française en août 1914, mais reperdue, peu après, lors de la contre offensive allemande.Le 27 septembre 1917, le Maire de Névian remettra le diplôme d’honneur des militaires morts pour la Patrie à sa mère. Sur le recensement de 1921 à Névian, on notera qu’une famille Marty habitait rue de la barrière près de chez Bruel. Le chef de famille, un certain Germain Marty (qui travaillait d’ailleurs chez Bruel) né à Raïssac en 1892 avec sa femme et ses enfants parmi lesquels un Ernest Marty né en 1919, prénom sans doute donné en souvenir d’un parent disparu (l’oncle ?).

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