Décès en 1914

Décès de Ludovic BOUDAUD (15 octobre 1870 – 11 août 1914)

Le Capitaine Ludovic Boudaud est le plus haut gradé et le premier mort des 43 soldats morts pour la France dont les noms sont inscrits en lettres capitales sur le monument aux morts local.

Né à Névian en 1870, il intègre l’Ecole des Arts et Métiers à Aix en Provence, avant d’embrasser une carrière militaire engagé volontaire en 1889. Il suit des cours à la prestigieuse école militaire d’artillerie et du génie de Versailles, puis devient inspecteur en armes à la manufacture d’armes de St Etienne. A la mobilisation début août 1914, il n’hésite pas à se rengager, intègre le 19ème régiment d’Artillerie de Campagne  où il commande la 1ere section de la 3e batterie de canon. Décoré de la Légion d’Honneur.
Le 11 août 1914, il est de la fameuse « affaire de Lagarde », l’une des toutes premières batailles de la Grande Guerre. Les troupes françaises entrent en Lorraine très facilement, l’état major étant certain de sa supériorité. Malheureusement, les Allemands vont littéralement fondre sur l’armée française, massacrant plusieurs centaines de soldats et officiers français en quelques heures.

Le lieutenant Ficonnetti, du 19ème Régiment d’artillerie de Campagne raconte que le Capitaine Ludovic Boudaud est mort glorieusement, à 44 ans : « Le Capitaine Boudaud Commandant la 3e Batterie est mort pour la Patrie le 11 août (vers 10 heures). Il a commandé le tir contre l’infanterie ennemie débouchant du bois Chanal (le 131ème Régiment Bavarois). Quand un bataillon allemand est apparu à 300 mètres sur notre gauche, il est descendu de son observatoire et vraisemblablement il a été tué aussitôt (d’une balle dans la tête), derrière la 4e pièce à 4 mètres en arrière et à gauche du caisson.
Dans le feu de l’action, je l’ai ignoré et ce n’est qu’après le combat quand les Allemands m’ont emmené que jetant un dernier coup d’œil sur ma batterie, j’ai vu le Capitaine la face contre terre, les bras en croix, étendu à l’emplacement que j’ai indiqué ci-dessus. »

Enterré sommairement avec d’autres soldats près du Bois Chanal à Lagarde (Meurthe et Moselle), le corps sera rapatrié à Bizanet en juillet 1921. Il repose en paix auprès de son épouse Alexandrine Razouls, et à quelques mètres seulement du monument aux soldats du cimetière de Bizanet où son nom figure. Son nom est également gravé sur le monument aux morts de Névian et de Bizanet, sur la plaque commémorative de la cour de l’Ecole des Arts et Métiers d’Aix en Provence, ainsi que sur les plaques de mémoire apposées dans les églises de Névian et de Bizanet.

Ses parents sont inhumés au cimetière de Névian, eux dont la maison familiale – toujours propriété de la famille – est située à quelques mètres seulement du monument aux morts.

Pour toute information complémentaire sur ce soldat, contactez Gilles au 06 14 86 55 00 ou gilus@wanadoo.fr

Décès de Pierre VIVAREL(28 janvier 1892 – 19 août 1914)

143ème régiment

Pierre, Georges, Etienne Vivarel était né à Servian (34) le 28 janvier 1892. Au moment de son engagement, il était domicilié avec ses parents, à Névian. Engagé volontaire pour 4 ans à la Mairie de Carcassonne le 28 janvier 1911, il arrive au 143ème Régiment d’Infanterie le 29. Il est nommé caporal le 23 février 1912, puis sergent le 8 novembre 1913. « Prisonnier de guerre décédé antérieurement au 6 mai 1915, inhumé au cimetière de Bisfing (Allemagne) ». Le décès sera fixé au 19 août 1914 par jugement du tribunal civil de Narbonne en date du 8 décembre 1919.

Le problème de la date de décès est probablement dû à sa disparition et aux informations recueillies. Il y a eu une fiche de renseignement allemande sur les morts retrouvés dans le bois de Mülhwald le 21 décembre 1914. Ainsi pour certain il est écrit « mort antérieurement au 21/12/1914 ». Il est possible qu’une autre liste ait été envoyée le 06 mai 1915.  De plus le jugement de décès fut rendu le 8 décembre 1919 et transcrit à la mairie le 28 décembre. Ainsi l’information sur le jour fixé n’avait peut-être pas été modifiée.

Pierre Vivarel, sergent à la 10ème compagnie, est mort à 22 ans lors de son premier combat au tout début de la Guerre le 19 août 1914 au combat du bois de Muhlwald à Bisping (57), près de Lunéville à l’Est de Nanvy, comme indiqué sur sa fiche signalétique.

« L’ordre de mobilisation générale fut annoncé le 2 août. Le Régiment avait sept jours devant lui pour se préparer. Le 7 août, à 20 heures, une manifestation grandiose, débordant de patriotisme et d’enthousiasme, montre que, si le régiment est «prêt », il l’est surtout au point de vue moral.
Le 8 août, fractionné en trois éléments de transport, le 143ème quitte ses garnisons de Castelnaudary et Carcassonne, avec comme première destination Is-Sur-Tille (en Côte-d’Or, à vingt kilomètres au-dessus de Dijon).  Le 9 août, le régiment comprend déjà qu’il se battra en Lorraine. Et, il débarque à Hymont et Mattaincourt dans les Vosges pour le 2ème et le 3ème Bataillons, et à Mirecourt pour le 1er Bataillon et CHR. Le 10, ils arrivent à Bainville-Aux-Miroirs (en Meurthe-et-Moselle, à trente kilomètres en-dessous de Nancy), ensuite sur Méhoncourt (à environ dix kilomètres à l’Est de Bainville), puis à six kilomètres à Lamath, et à Vého (à vingt kilomètres après Lunéville), et à Amenoncourt, (à cinq kilomètres environ).
Le régiment, sous les ordres du Colonel Berguin, marche sur Avricourt, à quelques kilomètres d’Amenoncourt, où il franchit le 16 août la frontière. (Actuellement, c’est devenu le parc naturel régional de Lorraine). Les plus grands espoirs sont permis ! Le régiment est déjà en Lorraine annexée, et pourtant il n’a pas encore combattu.  L’ennemi ne résistera pas à un tel élan !
Le 18 août, l’offensive est proche. Le 143ème forme l’avant-garde de la 32e division en se portant sur Rhodes à environ quinze kilomètres de Sarrebourg, pour de là marcher le 19 sur Aibeschaux, Bisping, Angviller, Londrefing et Insviller.
Chemin faisant, il trouve sur la route les premiers postes de secours, où affluent les blessés du 142ème de Lodève, qui a été engagé la veille.  Mais, cette première vision de bataille n’amollit pas les courages. Elle fait naître, au contraire, un ardent désir de vengeance.
Le 19 août dans l’après midi, placé en position d’attente dans le Bois de Muhlwald, le 143ème reçoit le baptême du feu. Le Colonel Berguin avait interdit d’ouvrir le feu, mais vers 14h une compagnie de Uhlans s’étant approchée de près, un officier allemand et ses 2 cavaliers sont mis hors de combat. C’est alors que l’artillerie ennemie ouvre un feu violent sur le bois durant environ une heure. Malgré les dispositions, le régiment perd 50 hommes, 5 tués – dont Pierre Vivarel –  et 45 blessés. »


Plusieurs nécropoles autour des lieux de cette bataille ont recueilli les restes des soldats (Cutting, Bisping Belles Forêts, Dieuze, Sarrebourg…).

Son nom est gravé sur les monuments aux morts de Névian (11) et de Servian (34). La famille est toujours présente sur le village de Névian, Vivarel étant la branche maternelle des enfants Anton.

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Décès de Louis AVEROUS (25 août 1890 – 20 août 1914)

Louis Averous était né à Névian le 25 août 1890. Après avoir été garçon de café (à Névian ?), il devient soldat de 2e classe en 1911 au 40ème Régiment d’Infanterie d’Uzès (30). Le 5 août, son régiment (3119 hommes) quitte la caserne Brueys à Uzès pour rejoindre Is sur Tille où ils arriveront le 6 août à 17h avant de partir au front. Il décède des suites de ses blessures à 24 ans à la bataille de Lorraine, à Guébestroff (57) lors des journées les plus meurtrières qu’ai connu l’armée française durant toute son histoire. Son corps est inhumé à Guébestroff (57) par les soins des autorités allemandes.

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Décès de Henri SAURA (7 février 1890 – 22 août 1914)

Henri Saura était né à Névian le 7 février 1890. Cultivateur, il est à 20 ans dirigé sur le 122ème Régiment d’Infanterie à Mende où il devient Caporal en 1912. Il est cassé de son grade en 1913 par une raison qui nous est inconnue à date, mais il est rappellé à la mobilisation. Il meurt lui aussi à la Bataille de Lorraine le 22 août 1914 à Lunéville (Meurthe et Moselle) à l’âge de 24 ans.

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Décès de Augustin AURIOL (18 février 1893 – 30 août 1914)

Auriol - NévianJoseph Auriol et Anna Ninon vont perdre deux de leurs fils à la Guerre. Le premier, Augustin Auriol – le plus agé des deux – était né le 18 février 1893 à Rieux Minervois, il était cultivateur quand la mobilisation est décrétée. Incorporé depuis décembre 1913, il passe au 4e Règiment de Zouaves à Rosny en août 1914, et disparait le 30 août 1914, à 21 ans, à Villers le Sec (02). Il est tout d’abord inhumé au cimetière militaire de Ribemont, près de St-Quentin (02), puis le 9 août 1924 au cimetière communal de Ribemont, tombe n°37. Son nom figure sur les monuments aux morts de Névian et de Camplong d’Aude, où il habitait.

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Décès de Joseph DUMAS (10 juillet 1881 – 22 septembre 1914)

Marie, Joseph, Jean, Baptiste, Hyacinthe Dumas, né le 10 juillet 1881 à Narbonne était viticulteur. En 1902, il intègre le 143ème Régiment d’Infanterie (Carcassonne ou Castelnaudary) avant le passer dans la réserve en 1905, certificat de bonne conduite accordé. Il est rappelé à la mobilisation et incorporé au 22ème Régiment d’Infanterie Coloniale de Marseille le 13 août. Il meurt à 33 ans après la bataille de la Marne, le 22 septembre 1914, tué à l’ennemi à Courtemont (51). Le même jour a quelques kilomètres tombe aussi l’auteur du Grand Maulnes, Henri-Alban dit Alain Fournier, dont on ne retrouvera le corps qu’en…1991.
Plus près de nous, Joseph Dumas était le grand-oncle de notre concitoyen Daniel Dumas et aussi l’oncle de notre concitoyenne Elisabeth Camus.

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Décès de Elie TRILLES (24 juillet 1880 – 25 septembre 1914)

Trilles - NévianMarie, Joseph, Jean, Baptiste, Hyacinthe Dumas, né le 10 juillet 1881 à Narbonne était viticulteur. En 1902, il intègre le 143ème Régiment d’Infanterie (Carcassonne ou Castelnaudary) avant le passer dans la réserve en 1905, certificat de bonne conduite accordé. Il est rappelé à la mobilisation et incorporé au 22ème Régiment d’Infanterie Coloniale de Marseille le 13 août. Il meurt à 33 ans après la bataille de la Marne, le 22 septembre 1914, tué à l’ennemi à Courtemont (51). Le même jour a quelques kilomètres tombe aussi l’auteur du Grand Maulnes, Henri-Alban dit Alain Fournier, dont on ne retrouvera le corps qu’en…1991.
Plus près de nous, Joseph Dumas était le grand-oncle de notre concitoyen Daniel Dumas et aussi l’oncle de notre concitoyenne Elisabeth Camus.

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Décès de Pierre LOMBARD (8 décembre 1891 – 25 octobre 1914)

Pierre Lombard était né le 8 décembre 1891 à Arbouet Sussaute, près de St Palais (64), il habitait à Bordeaux où il était conducteur de tranways. Il était le dernier fils d’un fatrie de 8. Ses parents habitaient à Névian, avenue de Villedaigne, son père travaillant à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi et sa mère étant couturière. Incorporé en 1912 au 143ème Régiment d’Infanterie, il passe ensuite à la réserve du Régiment d’Infanterie de Mende, et devient Sergent en février 1914. Mobilisé en août 1914, il décède le 3 octobre 1914 à 23 ans à l’Hopital Militaire de Tours des suites de ses blessures au combat, notamment des plaies pénétrantes par schrapnell, obus rempli de balles qui firent des dégâts considérables dans les rangs français.

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Décès de Pierre ROUQUETTE (23 septembre 1882 – 5 novembre 1914)

Né le 23 septembre 1882 à Renneville (31), dans le Lauraguais, Pierre ROUQUETTE était roulier chez Villemagne à Laparre (transporteur de marchandises, de personnes ou de produits). Incorporé en 1903 au 81ème Régiment d’Infanterie de Montpellier, il est renvoyé dans son foyer en 1905 pour « fils unique de septuagénaire ». Rappelé à la mobilisation, il disparait le 5 novembre 1914 à 32 ans à Langemarck (au Nord d’Ypres en Belgique) lors de ce que l’on a appelé « la Course à la Mer ». Il était marié à une narbonnaise Isabelle, et avaient 2 filles, Yvonne et Noelle, toutes deux nées à Névian.

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Décès de Benjamin MELLET (8 avril 1894 – 25 novembre 1914)

Benjamin Nicolas Mellet, né le 8 avril 1894 à Badens (entre Marseillette et Trèbes), était cultivateur. Il habitait avec ses parents à Névian, certainement avenue de Villedaigne. Incorporé en septembre 1914 au 142ème Régiment d’Infanterie de Lodève, il meurt 2 mois après son arrivée au front à l’âge de 20 ans au combat de Kruisstraat, au Sud de Ypres, en Belgique. Le diplôme d’honneur de l’Etat Français est remis à son frère, à Névian, le 27 septembre 1917.

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1915

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1916

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1917

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1918

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1919

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Remerciements à tous ceux qui participent à ces recherches évolutives sur les poilus névianais (certains depuis 2008 !): Association Dal Mouli, Pierrot et Martine Prouvèze, Mairie de Névian, Archives Départementales de l’Aude, Archives de la SNCF à Béziers, Famille Boudaud, Josy et Daniel Dumas, Michèle et Elie Montagnani, Monique Guicharnaud, Régis Ballester, Anne Vayssade, Mme Petit-Jolivald, Geneviève et Alain Olive, Marie-Elisabeth Camus, Anne-Marie et Bernadette Luquet, Monique et Pierrot Foissac, Thérèse et Albert Foch, Marie-Annick et Jean-Pierre Vergnes, Léonne Bettendorff, Sarah Louage, Aurore Bazy, Paulette Sentost, Jonathan Escaffre…
Contact pour toute modification, suppression, rajout (textes, commentaires et photos) : 06 14 86 55 00 et gilus@wanadoo.fr (Gilles Sentost)

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